RE: Saint-Jean-de-Luz ou Saint Jean de Luz dans un texte poétique
Bonjour,
Je me demandais si dans un texte poétique, il était nécessaire de mettre les tirets dans les noms de ville (comme en titre) ou si au contraire il était préférable de ne pas les mettre.
De nos jours, la typographie avec traits d’union s’impose à tous les toponymes et cela quel que soit le contexte… ou presque.
Cette convention ne date en effet que de la toute fin du XVIIIe siècle, date jusqu’à laquelle on ne trouvait pas lesdits traits d’union. En exemple, le célèbre Atlas de Mercator de 1758 qui n’en utilise aucun.
Donc, y renoncer dans un ouvrage moderne revient à se référer à la dimension historique (pré-révolutionnaire) de la ville, ce qui peut être un choix légitime bien que surprenant.
NB Il serait incomplet de ne pas noter une forme intermédiaire qui est Saint-Jean de Luz. Si la première partie était perçue comme un nom propre autonome, la seconde apparaissait (comme dans de nombreux autres noms) comme un simple complément géographique. Ce sont les réformes territoriales de la Révolution qui ont figé les entités administratives de manière uniforme.
