RE: Avenue (de) Lattre-de-Tassigny ?

Bonjour,

À Brignoles, une voie de circulation est officiellement désignée, selon ce que j’observe, par l’appellation « Avenue de Lattre de Tassigny ». Je ne vois pas vraiment comment corriger ça pour publication dans un document soigné.

Il convient d’écrire le terme générique en minuscule : « avenue… ». Le terme spécifique commence par des majuscules et a besoin de traits d’union, ce qui donne : « avenue de Lattre-de-Tassigny »… Cependant, le premier « de », la particule, n’a pas sa place ici, à mon avis. Formellement, cette avenue devrait être appelée « avenue Lattre-de-Tassigny », ou bien : « avenue Jean-de-Lattre-de-Tassigny », ou encore : « avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny », mais pas « Avenue de Lattre de Tassigny ».

Comment auriez-vous résolu ce cas ?

Maximilien Membre actif Demandé le 29 février 2024 dans Général
9 Réponses

Ah, l’exemple de de Gaulle ! Eurêka ! Mais c’est bien sûr ! Puisqu’on évoque un point d’orthotypographie, j’ai trouvé cet éclairage chez Lacroux :

« Devant les patronymes plurisyllabiques, si un prénom, ou un terme de parenté (famille, frère, oncle, etc.), ou un titre (nobiliaire ou de civilité), une fonction ou un grade ne sont pas précisés, la particule “de” est supprimée : La Fontaine, Lamartine, Richelieu, Vigny ;  mais, éventuellement (usage très incertain), les frères Goncourt.

« La particule élidée est, en principe, conservée : d’Artagnan, d’Holbach ;  mais, éventuellement, les Orléans.

« On ne supprime pas la particule “de” devant les noms monosyllabiques (ou bisyllabiques avec un “e” » muet final) : de Gaulle, de Grasse, de Lattre, de Mun, de Thou. Exceptions : cardinal de Retz, Retz, Donatien de Sade, Sade. »

Je dois donc me dédire. De même, l’avenue n’avait pas à être nommée « Lattre-de-Tassigny », mais bien « De Lattre-de-Tassigny ». Et la graphie orthodoxe, avec sa particule qui prend la cap initiale, n’a rien d’un pis-aller. C’est la bonne graphie.

Merci beaucoup pour votre aide !

 

Maximilien Membre actif Répondu le 29 février 2024

Tout est bien qui finit bien ! Avec Lacroux, bien entendu,  que j’ai lu et relu mais que j’avais négligé de consulter en l’occurrence…

le 29 février 2024.
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