RE: Accord du participe passé

Répondu
Frappée de stupeur par cette mort que, malgré l’état de sa mère, elle s’était refusé à imaginer, Annie Ernaux s’efforce de retrouver les différents visages et la vie de celle qui était l’image même de la force active et de l’ouverture au monde.
https://www.fnac.com/a1082580/Annie-Ernaux-Une-femme

Pourquoi le participe passé « refusé » n’est-il pas accordé au féminin ?

PierreC Amateur éclairé Demandé le 2 septembre 2023 dans Accords
8 Réponses

Bonjour Tara, à votre demande, je vous ai relue, et vous avez clairement écrit que quand le verbe « se refuser » est occasionnellement pronominal, le pronom « se » est COD. Je demandais simplement si vous acceptiez la possibilité d’un pronom COI suivi d’un participe passé invariable (elle nous a refusé une chose, elle s’est refusé une chose), si cela pouvait être étendu aux verbes (elle nous a refusé de venir, elle s’est refusé de venir), et si ce pouvait être pour cette raison que l’éditeur d’Annie Ernaux a choisi l’invariabilité dans « elle s’était refusé à imaginer ». Je pense que c’est plus une erreur qu’un choix de l’éditeur.

Merci Marcel1, vous expliquez dans votre réponse à la fois que le pronom n’est pas analysable, et qu’il faudrait accorder le participe passé avec le sujet, mais qu’ici il faut écrire « elle s’est refusé à cela », parce que finalement il faut tenir compte du pronom. Si vous trouvez que c’est clair, tant mieux pour vous. Je pense que c’est simplement faux.
– Concernant la construction avec « de », c’est vous qui avez ajouté à la question des considérations sur la possibilité d’écrire « elle se refuse de faire ». Chambaron n’a pas traité cette question, son lien Google ne peut donc pas concerner votre nouvelle proposition. Ce cas pose d’ailleurs moins de problèmes, le participe passé est invariable dans les quelques occurrences qu’on trouve, sauf si vous avez trouvé un exemple contraire dans le manuel de grammaire dont vous parlez, ce ne serait pas totalement illogique, mais ce n’est pas l’usage.
Refuser à quelqu’un de faire une chose est une construction courante, vous ne pouvez pas dire abruptement, comme vous le faites en commentaire, que la phrase n’a aucun sens. Que ce sens soit moins évident à la forme pronominale (avec un pronom COI), c’est certain, mais c’est souvent le cas (se demander, ce n’est pas comme demander à soi-même, et cependant on construit comme si le pronom était un COI, sans accorder avec le sujet). Vous proposiez en réponse « elle se refuse d’imaginer », mais vous ajoutez en commentaire que la forme pronominale construit en fait un COI : « elle se refuse à ». Ces contradictions ne permettent pas de répondre clairement à une question qui de toute façon n’était pas posée.
– Apparemment, vous avez enchaîné une réponse fautive et un commentaire humoristique, mais je n’ai pas réussi à y identifier les éléments en lien avec la question.

PierreC Amateur éclairé Répondu le 4 septembre 2023
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