RE: Multiple
J’ai vu ces phrases dans le questionnaire Projet Voltaire et je ne comprends pas les corrections:
1- Fromage ou dessert? C’est un dilemme que je résous en me prononçant pour le deuxième terme de l’alternative.
J’ai pensé à une erreur sur le mot « deuxième » employé à la place de second mais non. je ne comprends plus.
2- Il va être content, j’ai aperçu son nom sur la liste des reçus.
Une liste pouvant avoir plusieurs pages, je pensais que l’on devait alors dire « dans » la liste. Si la liste est imprimée dans un journal??
3- Le patron est excessivement exigeant avec ceux qui l’entourent.
Ici, pas d’erreur car c’est une connotation négative. Or, c’est affaire de ressenti car pour moi, être exigeant est une qualité et donc j’avais pensé remplacer par extrêmement. Et j’ai eu une faute.
4- Pourquoi deux tirets à : Faites-le-lui recommencer.
5- 1/4 d’heure! Il n’aura pas fait long feu dans cette réunion.
Pour moi, le sens est qu’il n’a pas traîné, avec une notion d’efficacité. Et si on ne parle pas d’un échec, on peut utiliser cette formule. Mais c’est faux alors je ne comprends plus.
6- Ils ne se causent pas assez, voilà l’origine de leur mésentente.
Pourquoi causer est-il une erreur ici?
Il est admis pour: Elle cause avec tout le monde. (discute)
Or dans ce cas, discute-t-elle ou parle-t-elle?
Merci de bien vouloir m’éclairer sur tous ces points. Je n’y arrive pas.
Pour Cath,
Votre souci de tout comprendre vous honore et je pense que vous progresserez sans problème dans la maîtrise des difficultés de notre langue.
Cela étant, tous les spécialistes s’accordent à reconnaître que ladite langue n’est pas une science et que de plus elle évolue, y compris dans ses aspects académiques. Au bout d’un moment, les débats un temps enrichissants deviennent stériles et butent irrémédiablement sur les incertitudes et divergences inhérentes au fait linguistique.
Je ne sais quels sont vos objectifs précis, mais vous devez vous forger un code personnel qui leur soit adapté. Souhaiter un score élevé à la certification Voltaire est une chose. Mais si votre volonté est de publier comme poétesse ou romancière, de devenir journaliste, de vous perdre dans le beau mais ingrat métier de correcteur, d’enseigner le français en France ou à l’étranger, de promouvoir l’alphabétisation ou de faire des sermons ex cathedra, dans tous les cas vous devrez vous fabriquer votre propre clavier et choisir les options que vous assumez personnellement. Ensuite, on passe à autre chose de plus consistant…
Un grand nombre de nos meilleurs auteurs se sont totalement « contrefoutus » de Monsieur Orthographe et de Madame Grammaire : c’était un travail d’ilote, circonstanciel et accessoire. L’essentiel est ailleurs : dans la richesse et la finesse du vocabulaire, dans la subtilité des assonances, dans l’art de forger des formules et de scander la phrase, de lui conférer ce phrasé inimitable qui la rend mémorable…
