RE: Multiple

Répondu

J’ai vu ces phrases dans le questionnaire Projet Voltaire et je ne comprends pas les corrections:
1- Fromage ou dessert? C’est un dilemme que je résous en me prononçant pour le deuxième terme de l’alternative.
J’ai pensé à une erreur sur le mot « deuxième » employé à la place de second mais non. je ne comprends plus.

2- Il va être content, j’ai aperçu son nom sur la liste des reçus.
Une liste pouvant avoir plusieurs pages, je pensais que l’on devait alors dire « dans » la liste. Si la liste est imprimée dans un journal??

3- Le patron est excessivement exigeant avec ceux qui l’entourent.
Ici, pas d’erreur car c’est une connotation négative. Or, c’est affaire de ressenti car pour moi, être exigeant est une qualité et donc j’avais pensé remplacer par extrêmement.  Et j’ai eu une faute.

4- Pourquoi deux tirets à : Faites-le-lui recommencer.

5- 1/4 d’heure! Il n’aura pas fait long feu dans cette réunion.
Pour moi, le sens est qu’il n’a pas traîné, avec une notion d’efficacité. Et si on ne parle pas d’un échec, on peut utiliser cette formule. Mais c’est faux alors je ne comprends plus.

6- Ils ne se causent pas assez, voilà l’origine de leur mésentente.
Pourquoi causer est-il une erreur ici?
Il est admis pour: Elle cause avec tout le monde. (discute)
Or dans ce cas, discute-t-elle ou parle-t-elle?

Merci de bien vouloir m’éclairer sur tous ces points. Je n’y arrive pas.

Cath Membre actif Demandé le 23 mai 2016 dans Général
10 Réponses

Beaucoup de questions à la fois. Les réponses seront abrégées :
1. Phrase correcte portant sur plusieurs difficultés. Mais, effectivement, second est plus indiqué car alternative ou dilemme n’ont par nature que deux termes.
2. Même sur plusieurs feuilles, une liste n’a pas vocation à être un « contenant » comme l’est un journal, une revue, un livre. On lit bien « sur » la liste.
3. Il n’est pas question de connotation négative ou positive. C’est la notion « d’excès » qui fonde l’usage correct de « excessivement ».  « Extrêmement » convient aussi, mais ne traduit pas la nuance d’abus.
4. Lorsqu’un impératif (en forme positive) est suivi de plusieurs pronoms, ils sont liés par des traits d’union. Néanmoins, si le dernier pronom est complément d’un infinitif qui le suit, il n’y a pas de trait d’union avec le pronom précédent. « Faites-le lui savoir » (lui est COI de savoir) mais « Faites-le-lui recommencer » (lui est sujet de recommencer).
5. Une des expressions les plus tordues de notre langue : les formes affirmative et négative ne sont pas opposées sémantiquement, mais se réfèrent à des domaines différents. Voir l’explication détaillée dans le blogue du Projet Voltaire.  Dans votre phrase, « il n’a pas fait long feu » signifie qu’il n’a pas tenu longtemps, qu’il a grillé tout de suite. Ses argument ont, eux, peut-être fait long feu…
6. Dans la famille des synonymes de « parler », « causer » s’est figé avec une forte connotation de légèreté, de familiarité, de conversation à bâtons rompus (voir une causerie ou l’expression « causer chiffons »). Dans l’exemple, ce n’est clairement pas le sens, et « parler » ou « communiquer » seraient plus adéquats.

Ces  phrases appartiennent au registre Excellence de la certification Voltaire. Ce ne sont pas à proprement parler des « fautes », car elles visent à tester le degré de maîtrise des finesses de la langue écrite recherchée. On peut fort bien s’en passer pour « causer » sur la Toile…

Chambaron Grand maître Répondu le 23 mai 2016
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Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.