RE: Pour quelle raison obscure le h du mot héros est « aspiré » au masculin et « muet » au féminin ?
Le héros (avec le hiatus) alors qu’on dit l’héroïne (en enlevant le hiatus par euphonie).
Des héros (toujours le hiatus) et des (z)héroïnes. (avec la liaison).
Il y a sûrement d’autres mots dans ce cas, mais pour l’instant c’est le seul qui me vient à l’esprit pour illustrer ma question.
Sur son site, l’Académie a déjà eu l’occasion de préciser cette « bizarrerie ». Je la cite :
« Le h d’héroïque est muet. À l’origine, le h de héros n’était pas aspiré ; il l’est devenu à l’apparition du mot zéro pour éviter la liaison et le calembour les (z)héros / les zéros. L’aspiration n’a pas été étendue aux autres mots de cette famille : héroïne, héroïque, héroïsme, etc., puisqu’il n’y avait pas de risque de confusion. »
Le CNRTL confirme et rappelle que l’introduction du mot zéro remonte au XVe siècle.
Je n’ai pas trouvé de cas strictement similaire, mais on peut citer des variantes de prononciation comme « hyène » : on dit « l’hyène » ou « la hyène », même si le pluriel est uniquement « les hyènes » sans liaison (caractérisant donc un h aspiré). À noter aussi que le h de « hiatus » lui-même peut se retrouver muet : l’hiatus est accepté…

czardas
Bonjour,
Il y a sûrement d’autres mots dans ce cas, mais pour l’instant c’est le seul qui me vienne à l’esprit pour illustrer ma question.
Après le seul , la seule , le verbe se met généralement au subjonctif pour atténuer le sens trop nettement absolu de cette expression.
En revanche s’il s’agit d’exprimer une certitude, la réalité d’un fait et que l’on veuille présenter celui-ci comme incontestable, on peut utiliser l’indicatif.
Le sens de votre phrase laisse supposer que d’autres mots tels que héros… Cela signifie qu’il n’est peut-être pas le seul. D’où l’emploi du subjonctif.