S’aviser que + temps

Bonjour,

Aucun moyen de me décider sur cette non-concordance, ou concordance nécessaire.

S’aviser que, verbe pronominal = se rendre compte soudain.
Temps possibles : indicatif ou conditionnel.

Dans le passé, comment une phrase peut-elle se former ?
Un fait peut-il être autre que « il s’avisait que la Terre tourne, et que l’eau bout à partir de 100 °C » ? Qu’en est-il du constat de « vérité » ?

Que fait-on d’une phrase de ce type :
Quelle découverte ! On s’avisa que des champignons pouvaient pousser sur n’importe quel arbre. On commença alors à les classifier, *suite de texte au passé*
Quelle découverte ! On s’avisa que des champignons peuvent pousser sur n’importe quel arbre. On commença alors à les classifier, *suite de texte au passé*
Les deux phrases sont-elles possibles ?
Quels seraient vos avis ?

Merci de votre précieuse aide.

AG Maître Demandé le 15 mai 2020 dans Conjugaison

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3 réponse(s)
 

Le présent de vérité générale est admis même dans une phrase au passé, c’est un présent « omnitemporel » (il va à tous les temps et de tous temps).  Ce sont les limites de la concordance des temps.

joelle Grand maître Répondu le 16 mai 2020

si on part de l’exemple du début:  « on s’avisa que la terre tourne » (et encore, si on se rappelle les ennuis de Galilée,  et toutes ses expériences, on peut se demander si « on s’avise » comme ça, d’une manière assez rapide, mais bon, ce n’est pas la question) donc si on dit « que la terre tourne » c’est qu’on veut souligner que c’est une vérité scientifique absolument valable, elle tourne sur elle-même et elle tourne autour du soleil, ça relève d’un phénomène de physique démontré et démontrable, donc comme vérité scientifique indiscutable, on peut laisser le présent. Il semble en revanche, que, dans le cas des champignons, donc des sciences naturelles, des plantes, etc. ce serait plus narratif, relié au moment du passé où on l’a compris, si on laisse l’imparfait, parce que ce jour-là (en se reportant au temps où les constatations sur ce sujet on été faites) on a compris un phénomène naturel en l’observant assez longtemps. Comme on l’a vu se produire, et que ce n’est pas le résultat d’équations et de calculs, c’est beaucoup moins quelque chose qui relève de la science pure et des grandes découvertes de la physique. Archimède comprit que quand on transporte une pierre dans l’eau, elle est moins lourde parce qu’elle reçoit une poussée. L’expérience est faisable encore maintenant (tout corps plongé, etc) — donc ce serait peut-être mieux si on choisit de raconter cette découverte de laisser l’imparfait; si on veut attirer l’attention du lecteur (c’est une manière de souligner le pb, dans le genre de : je vous fais remarquer que tous les champignons ont besoin d’un arbre, retenez-bien cela, c’est une découverte importante, alors dans ce cas on préférera mettre un présent. La petite nuance est là; j’aurais tendance à mettre l’imparfait mais tout dépend de la manière de présenter: sens de vérité générale, ou de découverte faite à l’époque.

Leopardi Érudit Répondu le 16 mai 2020

Merci joelle et Leopardi pour vos discernements !

Je pense choisir cette forme : « On s’avisa que… pouvaient… »

Je trouve que le présent coupe la fluidité de la lecture (c’est le dessein, je crois) ; mais je souhaitais vos avis afin de savoir si cette correction serait malvenue.
Mon autre exemple n’est assurément pas une découverte scientifique, même si la découverte, dès lors, modifia considérablement la manière d’organiser les villes occidentales.

Merci encore !

AG Maître Répondu le 16 mai 2020

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