procurer

Répondu

Bonjour,
Est-il correct d’écrire « Sa disparition nous procure une profonde tristesse ».
Peut-être à tort, j’ai le sentiment que le verbe procurer contient l’idée d’amélioration.

Merci pour votre aide

Sylviejv

sylviejv Amateur éclairé Demandé le 13 août 2019 dans Question de langue

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6 réponse(s)
 
Meilleure réponse

Sylvie,
Vous allez bien ?

L’emploi de procurer dans votre phrase n’est pas fautif.

Cependant, qqn ou qqch. procure qqch. d’utile ou d’agréable, en général.
Le Grand Robert rappelle cela et ne donne, parmi les très nombreux ex., qu’un seul avec un complément négatif : procurer une humiliation. Le  TLFi     indique : »Rare. [Le compl. d’obj. désigne une chose désagréable] Une égratignure, pourtant, qui m’a mis au lit pendant huit jours, qui m’a procuré un évanouissement, puis le délire (PONSON DU TERR., Rocambole, t.2, 18″. L’Académie française admet Sa venue m’a procuré quelque désagrément, mais « par extension ».

Ma conclusion : Je dirais plutôt que sa disparition nous cause une profonde tristesse, ou, mieux, Sa disparition nous attriste profondément. 

Prince (archive) Débutant Répondu le 13 août 2019

Merci beaucoup, Prince, pour votre réponse rapide et précise.
Cordialement,

Sylvie JV

sylviejv Amateur éclairé Répondu le 13 août 2019

Bonjour sylviejv,
Comme vous, et conformément à l’étymologie, j’utilise procurer dans un sens positif.
J’évite : ça m’a procuré des soucis = ça m’a infligé des soucis.
Mais l’utilisation sans connotation négative existe. La première utilisation dans un sens non négatif devait être une figure de style très subtile (du style je n’ai pas obtenu la gloire mais des désagréments), mais l’expression s’est banalisée à force de copieurs ignorant le sens premier, et le sens dépréciatif n’est plus obligatoire, comme en attestent les dictionnaires.

Juliette31 Maître Répondu le 13 août 2019

Merci beaucoup Juliette pour ces compléments.
Cordialement

SylvieJV

sylviejv Amateur éclairé Répondu le 13 août 2019

Bonjour,

Peut-être avez-vous confondu le verbe procurer avec le verbe provoquer.

On provoque aussi bien l’admiration que le mépris.

J’aurais plutôt écrit :

Sa disparition nous a profondément affectés.

czardas Grand maître Répondu le 13 août 2019

Je pense que vous avez raison. L’auteur de cette phrase a probablement confondu les deux mots provoquer et procurer.

Je vous remercie de vous être penché sur le problème.

Cordialement,

SylvieJv

sylviejv Amateur éclairé Répondu le 14 août 2019

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