Négations

Cette phrase est-elle correcte ?
Il n’a ni le temps ni l’envie de venir.

Burno Membre actif Demandé le 16 avril 2021 dans Question de langue

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4 réponse(s)
 

Oui, c’est correct. Il y a bien une négation.
Il y a des jours où l’on n’a envie de répondre ni à son mari ni à ses enfants.

joelle Grand maître Répondu le 16 avril 2021

Bonjour,

C’est correct, avec un ne et deux ni.

Prince (archive) Débutant Répondu le 16 avril 2021

Non, votre phrase n’est pas correcte. Vous avez parfaitement vu la double négation.
Vous ressentez le besoin de commencer par une négation :
— Des jours où je n’ai envie…
Vous ressentez le besoin d’introduire le verbe commandant le ni-ni par une négation :
— Je ne réponds ni à… ni à…
Ces deux négations ne sont pas compatibles.

Merou Maître Répondu le 17 avril 2021
Joëlle, 

Grevisse et Goosse  rappellent que le grammairiens « conseillent » de mettre l’ dans le cas de qu’on  [kɔ̃]. Pour répondre à ta question, ils ne considèrent pas qu’on comme une faute, pas plus que qu’on comprend, qu’on concède,  que l’on. 

Tout (ou presque tout ) ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’on (Le Bon usage actuel) :

« De son état ancien de nom  [cas régime ome, auj.  homme], on  garde la faculté d’être accompagné de l’article défini dans la langue écrite. 

Ignorant l’histoire, les grammairiens y ont vu une consonne euphonique dont ils exigeaient la présence pour éviter l’hiatus, après des mots comme et, ou, où, qui, quoi, si (ils étaient obligés d’ajouter que à cause de la fréquence de que l’on , due en partie à la crainte de l’homophonie).

En fait, les auteurs en usent assez librement , soit qu’ils mettent on seul alors qu’il y a un hiatus, soit qu’ils emploient l’on après un mot terminé par une consonne articulée ou par un muet ou encore après un point. 

– On alors qu’il y a hiatus : Mme Du Deffand […] a très-bien rendu l’effet que font les lettres de Mme de Maintenon, et on ne saurait mieux les définir (S.-BeuveCaus. du lundi, t. IV, 1852, p. 298)— Il donnait l’impression […] d’un de ces vastes magasins où on ne rencontre jamais les objets rares (Maupass.Fort comme la mort, I, 2)— Je pensais que si on pouvait aller plus loin, on apercevrait Dieu le père en robe bleue (FrancePierre Nozière, 1899, p. 11)— Aux bonnes affaires à quoi on prétendait l’intéresser (MauriacFin de la nuit)— Si on veut agir efficacement, si on veut vaincre, un moment vient toujours où on est obligé de sauter le pas (Montherl.Service inutilePl., p. 675)— Voilà précisément pourquoi on ne saurait comparer la Révolution française à la Révolution russe de 1917 (BernanosFrance contre les robots, p. 130)— Comme si on n’en avait pas vu beaucoup, au cours des siècles, se mettre au service de l’erreur (Maulnierdans le Figaro litt., 26 nov. 1955)— Ce qu’on se propose pour but, ce pourquoi on agit (Ac. [1694-]1932, art. fin )Etc.

– L’on après une consonne phonétique : Le Midi et les pays vineux n’ont pas, comme l’on dit, le privilège de l’éloquence (MicheletTableau de la FranceT. F., p. 87)— Comme l’on frissonne dans les églises sous le parfum des fleurs mêlé au froid des marbres (Flaub.Mme Bov., II, 5)— Tôt ou tard l’on ne se plaît plus qu’avec Dieu (BarrèsMystère en pleine lumière, p. 248)— Si, quelque temps encore, l’on s’interrogera sur sa fin (ArlandL’eau et le feu, p. 100)— Il a fallu vivre comme l’on pouvait (GreenMont-Cinèrexviii )Etc.

L’on en tête de phrase :L’on m’apporta tous les papiers d’Ellénore (B. ConstantAd.)— L’on m’a pris le bras et l’on m’a serré la main (TaineVie et opinions de Fr.-Th. Graindorge, p. 43)— L’on comprend que lorsqu’il se tait, c’est pour penser (GideThésée, pp. 51-52)— L’on pourrait penser qu’un mot a couru dans le convoi (Pieyre de Mand.Motocyclette, F˚, p. 81).

Pour l’euphonie les grammairiens conseillent d’éviter l’on après dont ou devant un mot commençant par [l] et de l’employer après que si la syllabe qui suit est [kɔ̃]. Mais, si la première prescription (après dont ) est assez bien respectée, les manquements aux deux autres sont loin d’être rares : Ses yeux noirs où l’on lisait une parfaite assurance (BarrèsDérac., p. 259)— Il ne possède rien même si l’on lui donne (JammesClairières dans le ciel, p. 121)— Que l’on prend, que l’on laisse (Valéry« Mon Faust », p. 163)— Lieu où l’on loge des bœufs (Ac. 1932, art. étable )[Auparavant l’Ac. utilisait la formule sont logés .] — Et telle est son insistance qu’on comprend […] (MauriacVie de Jésus, p. 184)— Ce qu’on concéderait à la vérité (CamusHomme révolté, p. 233). »

Prince (archive) Débutant Répondu le 17 avril 2021

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