leur cou ou leurs cous

Bonjour, je me pose la question pour « les cous », j’ai l’impression que ça sonne bizarre. Ils ont tous un cou. C’est par rapport à cette phrase :Ils foncèrent sur nous, leurs cous se balançant d’avant en arrière et leurs becs s’ouvrant sur… J’ai un doute avec leurs cous et leurs becs… Est-ce quelqu’un pourrait me dire si je me trompe et que c’est bien ça ^^ Je n’arrive pas à savoir, j’ai encore des difficultés avec leur… Bonne journée, Dily

Dily Amateur éclairé Demandé le 24 janvier 2022 dans Accords

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2 réponse(s)
 

« Avis de l’expert –Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes

Il est parfois difficile de déterminer si le possessif doit être mis au singulier ou au pluriel. C’est ainsi que l’on écrira aussi bien « ils ont accroché leur chapeau au portemanteau » (chacun n’a en effet qu’un chapeau) que « ils ont accroché leurs chapeaux au portemanteau (lequel, au bout du compte, en a bien accueilli plusieurs). Il va de soi que, quand le possédé est unique, le singulier est de rigueur. Mais quand il arriverait, au figuré, que l’on portât collectivement le chapeau, avouons qu’au sens propre la chose est plutôt rare pour un couvre-chef… »

S’agissant des animaux (Dictionnaire de l’Académie française, leur) :

« En parlant d’animaux ou de choses inanimées. Les chevaux sortent de leur boxe. Les orangers ont perdu toutes leurs feuilles. La fonte des neiges a fait sortir les rivières de leur lit. De tels évènements ont leur importance.

Je ferais simple, je mettrais : LEUR COU, LEUR BEC.

Prince (archive) Débutant Répondu le 24 janvier 2022

Merci beaucoup pour cette explication 🙂

le 24 janvier 2022.

Sans construction réflexive, pas de singulier. Vous comptez les cous, et s’il y en a plusieurs, vous utilisez le pluriel.
— Les émeus s’approchèrent. Leurs cous se balancèrent dangereusement. Leurs becs s’ouvrirent sur nos provisions. J’intervins. Je les tuai et les découpai. De leurs cous je fis un ragoût. Je remplis un coffre avec leurs becs.

Avec une construction de sens réflexif quand le propriétaire est sujet de la proposition, quand on peut écrire à la forme pronominale, quand on veut volontairement ou par obligation exprimer le rapport 1-1, on utilise le singulier.
— Les émeus se lissent les plumes, se nettoient le bec… Les émeus lissent leurs plumes avec leur bec. Les émeus tendent le cou, tendent leur cou. Les émeus balancent leur cou.

Donc, avec des propositions séparées, c’est assez clair : je vois des émeus ; ils balancent leur cou ; je vois leurs cous qui se balancent.

Ce qu’il faut analyser dans votre début de phrase , c’est l’incise au participe présent « ils foncent, leur(s) cou(s) se balançant », avec rupture de construction là où on aurait attendu « ils foncent, balançant leur cou », le sujet du participe présent n’étant pas celui de la proposition. La notion de réflexivité est-elle conservée ? Peut-être dans le sens, comme souvent pour les parties du corps, mais c’est litigieux syntaxiquement. Préférez le pluriel, par ailleurs beaucoup plus évocateur de l’image globale de cous ondulant.

Anonyme Érudit Répondu le 24 janvier 2022

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