Accord du participe passé.

Répondu

Bonjour, Je rencontre quelques difficultés d’accords du participe passé avec quelques phrases.
Cette faute, je l’ai fait exprès ou faite exprès
Le docteur (une femme) n’a pas retenu ce préjudice et la commission l’a suivi ou suivie
C’est dommage de ne pas sortir après s’être fait belle et après s’être bouclé les cheveux
Merci pour votre aide. Bonne journée à tous.

Linee Grand maître Demandé le 11 août 2019 dans Accords

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Bonjour Line,

cette faute, je l’ai faite exprès (faite est bien COD du verbe faire –– j’ai fait quoi ?  la faute –, la présence de l’adverbe exprès ne modifie pas l’accord : je l’ai faite comment ? exprès)

la commission l’a suivie (il s’agit d’une proposition indépendante dans laquelle le COD de suivi(e) est le pronom l’ dont on peut considérer le genre comme étant celui de la personne qu’il représente — donc féminin — plutôt que son titre — le nom masculin « le docteur »).

après s’être faite belle (le pronom réfléchi  s’ (se) est COD du verbe faire : qui a-t-elle fait belle ? -> elle-même)

après s’être {…} bouclé les cheveux (elle a bouclé quoi ? ses cheveux : le COD cheveux est placé après le verbe donc pas d’accord).

ChristianF Grand maître Répondu le 11 août 2019

Je dirais avec une quasi certitude:
-« Cette faute, je l’ai faite exprès. » (COI=cette faute, antéposé donc accord)
-« C’est dommage de ne pas sortir après s’être faite belle et s’être bouclé les cheveux. »

Par contre pour la deuxième phrase, je suis plus embêtée dans la mesure où cela dépend selon moi de la position qu’on adopte sur la mise au féminin des noms de professions. Il est évident que si nous étions face à l’une des – encore discutées – formes  féminisées du mot, nous ferions l’accord sans réfléchir, mais dans ce cas, les choses sont moins claires. Néanmoins, sur base de la position s’opposant à la féminisation des noms de professions, je dirais que l’accord peut être fait pour ne pas effacer la réalité du sexe de cette personne.

N’étant pas une spécialiste des ces questions, je vous invite à prendre connaissance des éventuelles autres réponses.

En espérant avoir été utile.

Kion Amateur éclairé Répondu le 11 août 2019

Bonjour Kion, attention, cette faute est COD et non COI (erreur de frappe probablement mais du coup votre phrase devient difficile à comprendre 😉 ).

La seule phrase un peu litigieuse est la deuxième, mais je ne pense pas que ce soit une question de position sur le genre des noms de profession. Ici, le docteur ou le médecin sont sans contexte des noms masculins et un adjectif ou un participe passé qui s’y rapporte directement doit être accordé au masculin : mon médecin traitant actuel est le docteur Marie-Hélène Tagada. Mais dans une proposition indépendante (séparée par une virgule ou une conjonction de coordination) dans laquelle la personne est représentée par un pronom, il est parfaitement légitime de considérer le genre de la personne elle-même plutôt que celui du nom précisant sa fonction : mon médecin actuel est le docteur Marie-Hélène Tagada, je suis allé la consulter ce matin et elle m’a prescrit un nouveau traitement. Dans la deuxième partie de la phrase (à partir de je suis allé…), il est clair qu’affubler la pauvre Marie-Hélène de pronoms masculins (je suis allé le voir, il m’a prescrit…) sous le prétexte qu’elle exerce un métier dont le nom est masculin serait pour le moins malvenu 🙂

le 12 août 2019.

Bonjour Line et Christian,

Je me permets d’apporter deux précisions qui seront en contradiction avec celles de Christian.

– Cette faute, je l’ai fait(e) exprès
À mon avis, les deux accords sont possibles ici. On peut tant considérer que « faite » est COD du verbe faire comme l’indique Christian, mais on peut aussi considérer « faire exprès » comme une locution et donc écrire « fait exprès » (ma préférence d’ailleurs..)

– Le docteur n’a pas retenu ce préjudice et la commission l’a suivi(e)
Christian a raison, on peut faire l’accord avec le nom « docteur » donc masculin singulier ou faire l’accord avec le genre de la personne, en l’occurrence une femme et vous justifiez cet accord par une syllepse. Mais à la rigueur, pour éviter toute ambiguïté, je vous conseille d’accorder avec « docteur » ou si vous tenez à accorder au féminin, alors écrivez « doctoresse ou docteure ou doctrice » ou plus joli encore (oui c’est plus joli 🙂) « médecienne ».

Pour le reste, Christian a parfaitement répondu.

Bonne journée.

Tony Grand maître Répondu le 11 août 2019

Bonjour,

►Immédiatement suivi d’un infinitif, le participe passé du verbe « faire » est invariable :

La fillette s’est fait gronder par son père.
Les robes que la princesse a fait confectionner sont d’or et d’argent.

Mais, bien sûr, quand il n’est pas suivi d’un infinitif, le participe passé du verbe « faire » suit les règles d’accord habituelles :

Je retiens les leçons des erreurs que j’ai faites.
La paysanne devenue princesse s’est faite au luxe.

• On pourrait remplacer l’adverbe exprès par des synonymes tels que : à dessein, intentionnellement, délibérément, volontairement…
et écrire sans ambiguïté :

Cette faute je l’ai faite à dessein.

• C’est dommage de ne pas sortir après s’être faite belle.

► Et après s’être bouclé les cheveux (après avoir bouclé les cheveux à elle). Le C.O.D. cheveux est placé après le participe qui reste invariable.

► Docteur (nom masculin) :  Spécialement. Docteur en médecine ou, elliptiquement, docteur, personne titulaire du doctorat d’État en médecine. On dit parfois au féminin doctoresse.
Consulter un docteur. Aller chez le docteur.

Le docteur n’a pas retenu ce préjudice et la commission l’a suivi.

czardas Grand maître Répondu le 11 août 2019

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