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  • Débutant Demandé le 19 août 2020 dans Accords
    Accord de l’adjectif qui se rapporte à plusieurs noms de genre différent.

    Si les donneurs ne sont pas du même genre, le receveur se met au genre indifférencié*, c’est-à-dire au masculin :

    Avec une gaieté et un accent gascons;
    Certains auteurs veillent à placer en dernier lieu le nom qui détermine l’accord en genre, pour éviter qu’un adjectif masc. suive un nom fém., ce qui peut surprendre le lecteur et surtout l’auditeur**. Mais d’autres ne sont pas choqués, surtout si un ou plusieurs mots s’intercalent.

    Bien sûr, il y a des difficultés. Par ex.  : je voudrais un lustre et une applique murale (murale ne se rapporte pas à lustre).
    ___________________________________________
    * On dit aussi « neutre » ou « non marqué ».
    **Il fait montre d’une persévérance et d’un courage soudains.  C’est un usage.

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  • Débutant Demandé le 18 août 2020 dans Accords


    « Le participe passé des verbes faire (fait) et laisser (laissé) – ce dernier depuis 1990 – est invariable quand il est suivi d’un infinitif »

    Il ne faudrait pas que cela donne à croire que laissé doit être  nécessairement  invariable quand il est suivi d’un infinitif.
    En effet, l’Académie française n’a jamais écrit cela. D
    ans ce cas, elle continue à accorder laissé (en genre et en nombre) dans ses exemples,  tout en signalant (par le symbole ◇ ) qu’on peut aussi laisser  laissé  invariable  selon les R.O. de 1910 (qui, je le rappelle, ne sont pas, en principe, obligatoires erga omnes). 

    Académie française, art. laisser : 


    « Pron. réfléchi. Ils se sont
    laissés mourir de faim, de soif. Dans une construction réfléchie indirecte. Il se laisse pousser la barbe. Il ne s’en laisse pas conter, accroire. Pron. passif. Se laisser surprendre. Ils se sont laissé tuer. Cela ne se laisse pas décrire, est indescriptible. Se laisser tenter, accepter quelque chose d’agréable. Fam. Ce livre se laisse lire, on le lit sans fatigue,
    […]
    Laisser aller, ne pas retenir. Je les ai
    laissés  aller. Fig. Laisser aller les choses. Laisser tout aller (fam.), négliger entièrement ses affaires. Pron. Se laisser aller à la douleur […]

    ◇ Peut s’écrire on les a laissé mourir ; ils se sont laissé mourir de faim, de soif ; je les ai laissé aller ; je ne les ai pas laissé faire, selon les rectifications orthographiques de 1990. »


    BDL : 

    « Laissé suivi d’un infinitif
    Le participe passé laissé suivi d’un verbe à l’infinitif suit en principe la règle d’accord des autres participes suivis d’un infinitif. Son accord dépend en fait de la construction de la phrase et plus particulièrement du complément d’objet.

    >> Lorsque laisser n’a pas de complément d’objet ou lorsque son complément d’objet est situé après le verbe, le participe passé reste invariable.

    Exemples :

    – Elles ont laissé faire.

    – Ils ont laissé partir les voleurs.

    >> Si le complément d’objet de laisser est placé avant le verbe, l’accord de laissé dépend de la fonction de ce complément par rapport au verbe à l’infinitif. Si le complément d’objet de laisser est le sujet de l’action exprimée par le verbe à l’infinitif, laissé peut s’accorder avec ce complément.

    Exemples :

    – Ses confrères ayant plus d’expérience, Louise les a laissés diriger la recherche.

    – Épuisée, je me suis laissée tomber sur le lit.   [Revoyez aussi les ex. fort éclairants  de l’Académie fr. Ils se sont laissés mourir (ce sont eux qui meurent) et ils se sont laissé tuer (ce ne sont pas eux qui tuent). ]

    >> Si le complément d’objet de laisser est placé avant le verbe et qu’il est aussi le complément du verbe à l’infinitif, laissé est invariable.

    Exemples :

    – Je les ai laissé gronder par leur père.

    – Elle s’est laissé convaincre de participer à l’activité.

    Il est cependant de plus en plus admis de considérer laissé comme invariable, par analogie avec le participe passé fait utilisé dans des emplois semblables. C’est d’ailleurs ce que propose le Conseil supérieur de la langue française de France dans ses Rectifications de l’orthographe. »

    Il s’agit donc d’une tendance croissante, et non d’une règle.


     

    Cette réponse a été acceptée par MamorukunBE. le 18 août 2020 Vous avez gagné 15 points.

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  • Débutant Demandé le 18 août 2020 dans Conjugaison

    Bonsoir,

    Pour m’en tenir à quelques ouvrages actuels, parmi les meilleurs : 
    Si vous voulez une grammaire qui tend à être complète, faites l’acquisition du Bon usage (sous la forme papier ou électronique). Pour beaucoup, c’est la meilleure grammaire actuelle. Grammaires qui intègrent les dernières avancées de la linguistique : Grammaire méthodique de français et Le Grevisse de l’étudiant (niveau universitaire, CAPES et agrégation d de lettres mod.). Très pratique à utiliser : Le Grevisse de l’enseignant.   Sorti  récemment : Le Petit Bon usage de la langue française (autant acheter son grand frère).

    Il y a beaucoup de bonnes grammaires… Il faudrait que vous précisiez vos besoins et votre niveau. Car « qui pourrait me permettre de revenir aux bases et consolider mes acquis », c’est vague.   🙂

     

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  • Débutant Demandé le 18 août 2020 dans Général

    Il est nécessaire de citer la phrase entière, sinon on se condamne à ne pas la comprendre.

    Eh ! Noble signor, s’il est vrai que la vertu a tout l’éclat de la beauté, vous avez un gendre plus brillant quil n’est noir. (Othello, ou le Maure de Venise de W. S.)

    A mon sens, cela signifie : S’il est vrai que la vertu va de pair avec avec la beauté et la beauté avec la blancheur de la peau, vous avez un gendre qui, lui, est plus vertueux que la couleur foncée de la peau ne le donnerait à penser. 

    Justifications: 
    1° ,A l’époque de W.S. (Othello date du début du XVIIe s.), les Anglais considéraient que la vertu et la beauté se mesuraient à la couleur de la peau.
    2° Othello est effectivement vertueux (franc, honnête, etc.), qu moins au début de la pièce. C’est même cette vertu qui séduit la sublime Desdémone.
    Noir (adj.) ne signifiait  pas à l’époque de W.S. ce que  l’on entend aujourd’hui par ce mot  ; il signifiait « qui a la peau foncée ». D’ailleurs, à cette époque,  un Maure, comme Othello, s’il peut être originaire d’Afrique, peut l’être tout  aussi  bien du Moyen-Orient et même d’Espagne.

    Il convenait  donc d’interpréter cette phrase compte tenu du contexte : contexte textuel (toute la phrase au minimum) et  contexte situationnel (cf. 1° à 3°).

    Cette réponse a été acceptée par Your. le 18 août 2020 Vous avez gagné 15 points.

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  • Débutant Demandé le 17 août 2020 dans Accords

    (Tiens ! Je viens d’évoquer l’arrêté Haby dans la question précédente.)

    Edwin, pas toujours justement : c’est toute la portée du point 5 de ce texte. En effet, la règle applicable (en dehors des épreuves que j’ai citées) est la suivante : L’accord se fait au pluriel ou au singulier selon l’intention  ; dans le cadre de ces épreuves, on doit admettre l’un et l’autre accord dans tous les cas.

    Concerne l’accord du verbe précédé de un des… qui, un de ceux que, une des …que, une de celles qui, etc.

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  • Je suis d’accord avec vous deux. J’en profite pour rappeler les trois règles susceptibles de s’appliquer dans le cas d’un PP conjugué avec avoir et suivi d »un infinitif.

    R1 : Le participe passé conjugué avec avoir et suivi d’un infinitif (avec ou sans préposition) s’accorde avec le complément d’objet direct qui précède quand l’être ou l’objet désignés par ce complément font l’action exprimée par l’infinitif. Il y a des exceptions , mais elle ne s’appliquent  pas ici.   Or, comme l’écrit Edwin (ou presque), le C.O.D. qu’ mis pour coordonnées est celui de partager et non d’accepter. Elle a accepté quoi ? Les coordonnées ? Non. Elle a accepté de partager quoi  ?  Les coordonnées.

    R2 : Le PP s’accorde lorsque le C.O.D. se rapporte à la forme conjuguée (1) et reste invariable quand il se rapporte à la l’infinitif (2).
    Il existe au moins trois procédés pratiques (ceux de l’ « intercalation », du « part. présent » et de « être en train de ». Ils ne  sont pas plus des règles que la fameuse méthode Wilmet (qui n’est du reste pas fiable à 100 %).

    R3 : (elle a officiellement  un champ d’application réduit):On doit admettre l’absence d’accord dans le cas (1) ci-dessus et l’accord dans le cas (2), sauf en ce qui concerne le PP fait .
    Champ d’application : Examens et concours dépendant du ministère de l’éducation (cf. arrêté « Haby » du 28 décembre 1976, relatif à des tolérances  grammaticales et orthographiques, paru au J.O.R.F du 9 février 1977).  Cet arrêté, que j’ai eu l’occasion d’évoquer plusieurs fois ici, est toujours en vigueur. Certains grammairiens en ont d’ailleurs généralisé le champ d’application (par ex. Pellat, Rioul et Riegel).

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  • Débutant Demandé le 16 août 2020 dans Question de langue

    Je dirais fixer des objectifs pour qqch.  et  fixer des objectifs à qqn.
    J’ai fixé trois objectifs pour cette formation. J’ai fixé trois objectifs à mes collaborateurs.

    Cette réponse a été acceptée par humainDeLilinoun. le 16 août 2020 Vous avez gagné 15 points.

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  • Débutant Demandé le 16 août 2020 dans Accords

    Chaque membre de l’équipage tient à sa vie et à celle des autres.  OU : … tient à la vie de tous. 

    Th. du karma ; chaque membre de l’équipage [chaque homme d’équipage] tient à ses vies et à celles de chacun.

    La clarté avant tout !

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  • Débutant Demandé le 16 août 2020 dans Accords

    Bonsoir,

    1° En dehors de la théorie du karma  ===> Les hommes tiennent à leur(s) vie(s). L’Académie française française admet le singulier et le pluriel dans ce genre de cas ( chaque possesseur – lato sensu -à une chose -au sens large aussi). 

    2° Si un être humain a plusieurs vies, il convient d’employer le pluriel. ==> Les hommes tiennent à leurs vies. Sauf si le contexte est clair sur l’unicité de la vie ou la pluralité des vies qu’ a chaque humain, il y a une ambiguïté avec le pluriel (est-on dans la théorie du karma ou non ?).

    3° On évite cette ambiguïté en employant notamment chaque ou chacun. Th. du karma : Chaque humain tient à ses vies. En dehors de cette th. : Chaque humain tient à sa vie.

     

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