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1. Un mot ou un groupe de mots peut être substantivé en effet. C’est le phénomène de la lexicalisation*.
Par ex., avec Freud, les mots ça et inconscient sont devenus des noms : le ça, l’inconscient.
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* » Opération qui consiste à substantiver un mot ou un groupe de mots. » « Lexicalisation » a plusieurs sens : un composé résultant du figement d’un syntagme est également lexicalisé (arc-en-ciel, main-forte, etc.). Ne pas confondre les deux phénomènes !2. La nominalisation (ou substantivation) par autonymie est tout à fait libre. Pour désigner n’importe quel élément de la langue (de la lettre ou du son à la phrase), on le nominalise, c’est-à-dire qu’on lui donne les fonctions grammaticales du nom et qu’on l’accompagne éventuellement d’un déterminant. Vos a sont illisibles (pas de marque du pluriel). Ton quoi est incorrect.
Italique ou guillemets ? On écrit : La première lettre de l’alphabet est a. On écrit aussi, mais moins souvent : La première lettre de l’alphabet est « a » (y compris dans le « Lacroux ».
C’est l’autonymie, comme tu le sais.Veux-tu savoir autre chose précisément ?
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Bonjour Electra, je vais m’efforcer d’être clair. 🙂
Rappel de votre phrase : « Le plus beau spectacle qu’il m’eût été donné de voir »…
Le meilleur blogueur spécialiste du français (selon moi) rappelle la solution (dont je partage le bien-fondé) :« Un habitué de ce blog(ue) attire mon attention sur ladite tournure, employée à plusieurs reprises dans le roman de Joël Dicker : « J’aurais pour ma part spontanément écrit : « qu’il m’ait été donné de lire ». S’agit-il d’une erreur ?
Mon interlocuteur a bien raison de se montrer suspicieux. Car enfin, je vous le donne en mille, tout porte à croire que le jeune écrivain suisse, fût-il auréolé du Grand Prix du roman de l’Académie française et du Prix Goncourt des lycéens, s’est emmêlé les crayons entre la construction personnelle et la construction impersonnelle du verbe donner. Comparez : C’est probablement le plus beau livre qui m’ait été donné et C’est probablement le plus beau livre qu’il m’ait été donné de lire.
Dans le premier exemple, où le verbe donner se trouve à la forme passive personnelle, livre est l’antécédent du pronom relatif sujet qui. Dans le second exemple, on a affaire au tour donner de suivi d’un infinitif − qui signifie « permettre de, donner la possibilité de » (Le sort lui a donné de réaliser tous ses projets. Le ciel nous a donné de surmonter cette épreuve) −, employé à la forme passive impersonnelle : il est donné à quelqu’un de faire quelque chose. La donne est alors différente : livre est l’antécédent du pronom relatif que (élidé devant le sujet apparent il), complément d’objet direct de l’infinitif lire.
Voici quelques exemples, donnés de cette dernière construction : « Toutes les personnes véritablement supérieures qu’il m’a été donné de fréquenter » (Anatole France), « Voilà, certes, un des plus rares spectacles qu’il m’ait été donné d’admirer » (Guy de Maupassant), « Je ne me souviens d’elle que comme de la créature la plus ratatinée qu’il m’ait été donné de voir » (André Gide), « Le général de Gaulle […] est en vérité le plus humain des hommes politiques qu’il m’ait été donné d’approcher » (François Mauriac), « Il n’est pas douteux que la France soit un pays beaucoup moins raciste que tous ceux qu’il m’a été donné de voir » (Albert Camus), « Les façons de combattre des divers peuples qu’il m’a été donné de rencontrer » (François Cavanna).
[..]
On notera l’invariabilité du participe passé donné dans l’emploi impersonnel. Par ailleurs, après un superlatif relatif (le plus, le moins…), le verbe de la proposition relative se met généralement au subjonctif (« pour atténuer le sens trop nettement absolu de cette expression », selon Thomas), même si l’indicatif reste possible (si l’on veut présenter le fait comme incontestable). »
Electra, je vous conseille d’employer le subjonctif, d’autant plus que cette nuance est parfois mal comprise, il faut être prudent dans ce domaine.
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Mélanger dans quoi ? Une même phrase ? Un même paragraphe ? Un même texte ? Un même document ?
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Dans la seconde phrase « Bien mieux » n’est en principe pas logique.– Quand j’étais adolescent, j’ai fait le mur.
– Tu parles, c’est rien ça, j’en ai fait bien °mieux !Il faut écrire « bien pire », comme dans cette phrase citée par le Bon usage : Le déchiffrement de la dépêche avait eu lieu trop tard […]. Bien pire ! […] rien n’avait été fait pour arrêter les dangereux navires (, Mém. de guerre, t. I, p. 140).Exception : En l’espèce, il est possible de dire ironiquement « J’ai fait bien mieux ». Cette façon de s’exprimer n’est pas rare.
– Quand j’étais adolescent, j’ai fait le mur.
-Tu parles, c’est rien ça, j’ai fait bien mieux ! (L’interlocuteur s’exprime ironiquement.)- 3210 vues
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L’ « autorité » de quatre auteurs (fussent-ils Martin du Gard, Gide, Mauriac et Aragon) ne saurait contrebalancer notamment celle du Dict. de l’Ac., du Bon usage, du Grand dict. Larousse illustré de 2015, du Projet Voltaire, du Colin, du Girodet, du Grand Robert actuel (2021) !Le G.R. électronique actuel :
« REM. 1. Presque ne s’élide en principe que dans presqu’île. On rencontre cependant l’élision chez certains auteurs : « projet presqu’irréalisable » (Martin du Gard) ; « c’était presqu’un enfant » (Mauriac, le Désert de l’amour, p. 116) ; « presqu’au coin du boulevard » (→ Lumineux, cit. 4, Aragon). « C’était déjà presqu’un sourire » (Gide, les Faux-monnayeurs, III, X).© 2021 Dictionnaires Le Robert – Le Grand Robert de la langue française »
G.D.L.i 2015 : « Presque » ne s’élide que dans « presqu’île ».
Dict. des difficultés du français de Colin (agrégé de l’université, docteur ès lettres, prix Vaugelas 1977): « Presque. Orth. S’élide seulement dans presqu’île. »
Le « Girodet » ; Idem.
Français, voulez-vous encore des ouvrages de référence ? ^^
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Bonjour Rosy.
Après Il semble que, le subj. et l’ind. sont possibles.
Mais il convient de savoir tout d’abord que e subjonctif évoquant en principe une possibilité (et non une probabilité ou une certitude comme le fait le mode indicatif), le verbe de la proposition principale peut introduire cette idée de possibilité et expliquer ainsi l’emploi du subjonctif dans la subordonnée.
De plus, les verbes ou locutions verbales qui expriment une opinion impliqueront dans la subordonnée un verbe au subjonctif.
Il me semble que la tenue de l’événement soit compromise.Cela dit, si vous avez la quasi-certitude que la tenue de l’évènement est compromise, vous pouvez dire : Il me semble que la tenue de l’évènement est compromise ».
Mon avis : Il faut choisir en fonction de ce que j’appelle le « degré de doute/incertitude ».
En l’espèce, le doute et l’incertitude de ce qui se produira (événements) régnant actuellement et pour l’avenir en maîtres compte tenu de « la situation sanitaire » (que vous évoquez vous-même), je dirais : Il me semble que la tenue de l’évènement soit compromise.- 29569 vues
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Bonjour Minouche.
Ici, il faut accorder le PP avec l’, qui représente elle, fém. sing.
==> Elle aussi, vous l’auriez dissoute.
Rem. : Pour le masculin, il est possible d’écrire dissout au lieu de dissous (R.O. de 1990). Ce groupement terroriste a été dissout.
Cette réponse a été acceptée par Minouche. le 22 février 2021 Vous avez gagné 15 points.
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Les mots sont soudés dès la deuxième ligne de mes réponses.
Cela s’était déjà produit pour d’autres et moi ; Joëlle l’avait signalé aux informaticiens, et cela avait été « réparé » ; mais cela est est revenu et subsiste.
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Selon l’édition actuelle du Dict. de l’Ac. fr. et le Bon usage actuel, il n’y a qu’une seule exception : « presqu’île » (qui peut s’écrire « presqu’ile »). Voyez ci-après.
Dictionnaire de l’Académie française, 9e édition :« PRESQUE
(e final ne s’élide que dans le nom Presqu’île ; on rencontre parfois, dans la langue poétique classique, la graphie presques devant une voyelle) adverbe »
Seulement pour info :
« PRESQU’ÎLE
◇ nom féminin
[…]Orthographe◇ Peut s’écrire presqu’île ou presqu’ile, selon les rectifications orthographiques de 1990.[règle §3] Les accents et le tréma • accents circonflexes sur î et û. »
Le Bon usage actuel :
« On écrit quelqu’un (et quelqu’une ), presqu’île , mais quelque et presque restent tels quels dans les autres circonstances :
Dans l’Acad. 2011, art. presque et quelque : Un ouvrage presque achevé. Presque en même temps […] »- 5178 vues
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