RE: Subjonctif imparfait

Bonjour,

Je rencontre un problème quant à la phrase :

« Il en vint à la conclusion que la meilleure solution fût de se confier à son amie. »

Je ne suis pas sûr que l’emploi du subjonctif imparfait soit correct (qui aurait ici la valeur d’un conditionnel présent du passé, mais je crains que ce ne soit incorrect. Aussi devrais-je peut-être employer le conditionnel présent ?)
Je pourrais employer l’imparfait, mais je souhaiterais montrer qu’un doute subsiste dans l’esprit du personnage (et je préfère apprendre plutôt que reformuler ma phrase et contourner ma difficulté).

Merci d’avance pour votre temps

Fitzz Membre actif Demandé le 24 août 2020 dans Conjugaison
6 Réponses

Merci pour vos réponses expliquées avec virtuosité !

Pour jean bordes, ma question est :
« Il pensa finalement que la meilleure solution fût de se confier à son amie. »
L’imparfait du subjonctif est-il donc ici employé à valeur d’un conditionnel ? Comme l’on peut employer le plus-que-parfait du subjonctif à valeur d’un conditionnel passé (deuxième forme) ?
Cette interrogation faisait partie de ma question initiale.
Exemple plus clair :
« Il en vint à la conclusion que se confier à son amie fût une irréversible erreur. »
Le plus-que-parfait du subjonctif changerait le sens de la phrase. À moins que, je cite Luxembou : « Le conditionnel présent transposé au passé échappe à cette harmonie. Mais il n’y a pas dans “il aurait été” d’antériorité comme on pourrait le soupçonner devant un temps composé. C’est bien dans ce cas un temps de simultanéité. »

Pour Luxembou :
L’astuce de la transposition au présent devrait s’annoncer fort utile aux futurs lecteurs. Je l’utilise, mais elle ne suffit pas toujours, comme elle n’a pas suffi pour le cas du conditionnel présent transposé au passé.
Quant à employer le conditionnel présent à valeur d’un futur dans le passé, ce serait exact, en effet ; mais j’y perdrais de fait l’effet recherché du doute subsistant.

Pour conclure, si le conditionnel passé peut-être employé comme temps de simultanéité, alors ma phrase, reformulée ainsi, serait-elle correcte ?
« Il en vint à la conclusion que la meilleure solution eût été de se confier à son amie. »
Ce qui signifierait que la proposition de jean bordes eût été mieux formulée ainsi ?
« Il pensa finalement que la meilleure solution eût été de se confier à son amie. »

Loin de moi l’idée de corriger jean bordes, mais je m’interroge grandement.
Le subjonctif imparfait me tourmente, et j’aimerais vraiment savoir si l’on peut l’employer à valeur d’un conditionnel présent au sein d’un texte au passé.
— Il serait idiot de le croire.
— Il fût idiot de le croire.

Bien que j’aie cru comprendre que le conditionnel passé est à choisir (il aurait été/eût été idiot de le croire), une réponse quant au subjonctif imparfait me permettrait de mettre un point final à ces interrogations (car il est encore difficile pour mon esprit de ne pas voir l’antériorité du conditionnel passé).

Merci pour vos lumières !

Fitzz Membre actif Répondu le 24 août 2020
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