RE: SUBJONCTIF

Bonjour,
Avec tout ce qui a été écrit ces derniers jours sur le subjonctif sur ce site, je ne comprends plus rien au subjonctif…

Grands Maîtres, j’ai l’impression que vos règles diffèrent. Si c’est bien le cas, je vous offre ce sujet pour vous exprimer et exprimer vos règles. Si le problème est que je n’ai pas compris vos règles, je vous prie de bien vouloir me réexpliquer ces règles avec une approche différente. Merci !

D’abord, voici les sujets récents sur ce mode : , , , , , et .

Maintenant, voici les règles que j’ai vues pour choisir entre le subjonctif et l’indicatif :

  • Règle A par Prince et CATHY LÉVY :

« Il faut l’indicatif dans une phrase affirmative » Prince
« En modalité négative du verbe recteur, le subjonctif est de règle » Prince
« Comme tous l’ont fort bien expliqué ici, à la forme affirmative l’indicatif s’impose. Ce n’est qu’à la forme négative que le subjonctif s’impose, c’est la règle » CATHY LÉVY
« On utilise le subjonctif à la forme négative et interrogative car on commence à douter ou à envisager une éventualité voire à affirmer une impossibilité. » joelle

  • Règle B par joelle, Tara et PhL :
« un verbe exprimant un sentiment ou une émotion est suivi du subj. » joelle
« En général, pour les verbes d’opinion (penser, croire, …) on met l’indicatif quand on affirme car on est sûr. » joelle
« après des verbes exprimant une émotion vient le subjonctif, et après ceux qui exprime une attitude intellectuelle à la forme affirmative seulement, vient l’indicatif » Tara

« Avec l’indicatif je mets en question un fait auparavant considéré comme vrai, avec le subjonctif, je décale mon attention sur l’attitude mentale. » Tara
« Pour l’emploi du subjonctif, il faut considérer le verbe de la principale, lequel doit exprimer le doute, le souhait, la possibilité, la nécessité ou l’hypothèse. » joelle
« Le subjonctif s’emploie quand la réalisation de l’action exprimée par le verbe est mise en doute (est incertaine) ou rejetée. » francaisfacile
« « Fort à parier » exprime la notion d’une forte probabilité. C’est ce qu’évoque l’indicatif, au même titre que la certitude. Le subjonctif est utilisé pour exprimer un doute ou une faible probabilité. » PhL

  • D’après ces réponses, j’ai compris deux règles :

-Règle A : « À la forme affirmative, on utilise l’indicatif. Aux formes négatives et interrogatives, on utilise le subjonctif. »
– ou Règle B : « Si les verbes expriment une certitude, on utilise l’indicatif. S’ils expriment une incertitude, un sentiment ou une émotion, on utilise le subjonctif. »

  • Ai-je bien compris ce que vous expliquez, Prince, CATHY LÉVY, joelle et Tara ?

Y a-t-il la règle A ou B qui est juste ? Cela dépend-il des cas ? des gens ? d’autres choses ?

PS : Je sais qu’il y a la méthode qui consiste à remplacer le verbe par « faire » et voir ce que l’on obtient, mais j’aimerais quand même connaître la règle (et non la méthode)…

Merci beaucoup pour l’attention que vous porterez à ce sujet !
N’hésitez pas à revenir régulièrement sur ce sujet pour voir les réponses apportées par les autres et intervenir dessus.
Merci beaucoup à tous, surtout aux personnes susmentionnées !

francais Grand maître Demandé le 11 février 2021 dans Question de langue

Merci pour ce sujet, ça m’intéresse également d’avoir une synthèse de tout ce qui a pu être dit afin d’éviter toute ambiguïté.

le 11 février 2021.
3 Réponses
Meilleure réponse

Vous avez écrit :
Règle A : « À la forme affirmative, on utilise l’indicatif. Aux formes négative et interrogative, on utilise le subjonctif.
Attention, il s’agit des verbes d’opinion. (si je me souviens bien de la question).
Vous avez écrit aussi :
Règle B : « Si les verbes expriment une certitude, on utilise l’indicatif. C’est aussi avec les verbes d’opinion. 
S’ils expriment une incertitude, on utilise le subjonctif.  Même remarque.
Pour les verbes qui expriment un sentiment ou une émotion, c’est le subj.
Attention toutefois, indicatif avec espérer.

Pour le subjonctif, il faut se référer au verbe de la principale, c’est peut-être sous-entendu dans vos remarques, mais je préfère vous le répéter.
Ainsi, prenons au hasard le verbe « voir » ; le problème du subj. ne se pose pas :
Je vois qu’il est là.

Donc, le subj. intervient pour les verbes qui expriment le doute (je doute), l’hypothèse (il est probable), l’éventualité (il se peut) ,  la nécessité (il faut que) certains sentiments…Pour les verbes d’opinion, en effet c’est plus subtil puisque vous avez la règle A / B qui est en fait la même règle, même si certains contributeurs insistent plus sur une chose ou ajoutent une précision, on est d’accord.

Cela, c’est pour les verbes, après il y a les conjonctions et les expressions ou les locutions qui appellent le subj. ou pas.
Bien que, quoique, pour que, afin que et d’autres comme « avant que » appellent le subj. lequel est interdit avec « après que ».

Quant à remplacer par « faire », c’est pratique quand certains verbes (en général 1er groupe) ne se distinguent pas au subj. et à l’indicatif ; mais vous avez raison, le plus important, c’est la règle.
Je vous ai résumé les bases, mais n’hésitez pas à revenir – sur ces bases – pour approfondir et pour questionner sur ce qui éventuellement, paraît s’en écarter.
Avec la langue française, on n’a jamais terminé.

joelle Grand maître Répondu le 11 février 2021
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