RE: ne fût-ce/ne serait-ce
Bonjour, dans l’une des questions du programme « excellence » du Projet Voltaire, une phrase est ainsi corrigée : « Je dois lui parler, ne fût‑ce qu’une minute. » Comment expliquer ici le subjonctif, et pourquoi le préférer au conditionnel (« Je dois lui parler, ne serait-ce qu’une minute. ») ?
Bonjour Tara,
Vous écrivez que « ne fût-ce » signifie « ne serait-ce » ; est-ce que cela ne contredit pas le fait que le plus-que-parfait du subjonctif est censé pouvoir remplacer le conditionnel passé (et non présent) ?
- « le plus-que-parfait de l’indicatif et le conditionnel passé peuvent tous deux être remplacés par le plus-que-parfait du subjonctif dans ce contexte » (Banque de dépannage linguistique)
- « dans la langue littéraire, le plus-que-parfait du subjonctif peut remplacer le conditionnel passé dans la principale » (dans https://www.question-orthographe.fr/question/conditionnel-passe-de-deuxieme-forme-plus-que-parfait-du-subjonctif/ )
Est-ce une tournure spécifique qui fait de la seule expression « ne fût-ce » une exception à cet usage ? Existe-t-il des références en ce sens ? Je n’ai rien trouvé dans mes usuels.
Merci encore