RE: J’en mettrais ma tête à couper, ma main au feu
Bonjour à tous,
J’ai affirmé récemment que « mettre sa main à couper » était un abus de langage et qu’on disait « mettre sa main au feu » ou « sa tête à couper ». Me suis-je montrée trop présomptueuse ?
Bonne journée à tous et d’avance, merci.
L’histoire de Caius Mucius faisait jadis partie des références que tout élève connaissait en apprenant son histoire romaine. C’est elle qui a donné naissance à l’expression mettre sa main au feu pour affirmer sa certitude et son courage.
Au Moyen Âge, la justice imposait parfois l’épreuve du feu pour décider de la véracité des dires d’un inculpé. Le sens a donc aussi un peu évolué.
Cela étant, par télescopage avec mettre sa tête à couper (merci la Révolution), elle a donné naissance à cet hybride qui s’est répandu comme une trainée de sang dans la langue courante. Même Zola a péché…
C’est le destin de nombre d’expressions que de se déformer et j’en connais bien d’autres. À vous de choisir votre référence…