RE: Fonction d’une proposition subordonnée
Bonjour à tous,
Je bloque sur un point de grammaire.
Je ne comprends pas pourquoi la fonction de la proposition ci-dessous,marquée en gras, est CC :
Le taureau dont tu as peur n’est pas une bête sauvage.
Quelqu’un pourrait-il m’éclairer ?
Merci !
Malou
Une proposition subordonnée circonstancielle est un complément du verbe.
Les rideaux sont fermés quand vient la nuit. Ici la proposition subordonnée conjonctive est complément circonstanciel de temps du verbe « fermer ». Elle indique une circonstance.
les circonstances sont tout ce qui entoure une action : le lieu, le temps, la cause, les conséquences, le but…
Cette proposition subordonnée relative est un complément du nom *et pas du verbe. On peut lui substituer un adjectif ou un groupe nominal.
Le taureau noir/du fermier n’est pas une bête sauvage.
Vous avez raison, elle n’est pas circonstancielle mais elle n’est pas complément d’agent. Le complément d’agent apparaît dans ne phrase passive et ne peut jamais être une proposition relative.
Remarque : voici un complément d’agent : les branches sont secouées par le vent : c’est le vent qui fait l’action indiquée par le verbe et le sujet lui, est l’objet, celui qui subit l’action.
Prince (archive)
Je confirme de la façon la plus catégorique qui soit que dont tu as peur est épithète de taureau. Je ne vais tout de même pas encore saisir l’Académie française ! 🙂
czardas
Bonjour Prince ,
Inutile de vous adresser à L’ Académie.
Dans l’ouvrage de Grevisse : Cours d’analyse grammaticale ─ livre du maître, il est précisé que la subordonnée relative du type dont tu as peur est complément déterminatif de l’antécédent taureau.
Ref : page 267 § 112.
Prince (archive)
Merci Czardas.
C’est un ouvrage de la collection « Grevisse. Langue française » (portant sur l »analyse des propositions) qui considère le type de proposition soumise comme épithète de nom (ici : taureau).
Il s’agit d’une différence terminologique , puisque d’autres grammairiens parlent en effet de « complément déterminatif » à propos de ce genre de propositions relatives (qu’ils englobent dans les compl. du nom).
Perso, je préfère « épithète », car « déterminatif » est un peu vague…
Bonne soirée
Prince (archive)
Merci.
Epihète du mot< taureau dans un ouvrage de la coll. « Gravisse. Langue française » de 2015 !
czardas
Bonjour Prince,
J’ai recopié ce que dit Grevisse sur les subordonnées relatives.( vous constaterez que déterminatif n’est pas un terme vague pour lui)
Subordonnées relatives
(Compléments de nom u de pronom).
PRINCIPES
111. La subordonnée relative se joint au moyen d’un pronom relatif à un nom ou à un pronom, qui est son antécédent,
Dans la proposition principale, et dont elle précise le sens:
L’esprit ─ qu’on veut avoir ─ gâte celui ─ qu’on a.
Remarque. – Il y a des subordonnées relatives sans antécédent:
elles sont introduites par les pronoms relatifs indéfinis qui ou quiconque, et sont sujets (§ 89, 5°), ou attributs (§ 91, 2°), ou compléments d’objet (§ 94, 2°), ou compléments du nom ou du pronom (Il apprécie l’opinion de qui le flatte et dédaigne celle de quiconque le critique), ou compléments d’agent (§ 109). ou compléments d’adjectif (§ 115).Subordonnées relatives
(Compléments de nom u de pronom).
ANALYSE DES PHRASES
112. Au point de vue de sa fonction, la subordonnée relative est:
1° Complément déterminatif, quand elle restreint la signification du nom (ou du pronom) antécédent; on ne peut la retrancher
sans nuire essentiellement au sens de la phrase; elle sert à distinguer l’être ou la chose dont il s’agit des autres êtres ou choses de la même catégorie:
La modestie ─ qui se plait à être louée ─ est un orgueil secret .
2° Complément explicatif, quand elle ajoute à l’antécédent une explication accessoire, exprimant un aspect particulier de
l’être ou de la chose dont il s’agit; on peut la retrancher sans nuire essentiellement au sens de la phrase et d’ordinaire elle
par une virgule.
La modestie, ─ qui donne au mérite un si beau relief,─sied aux grands hommes. aux grands hommes.