RE: « en » ou « au » ?
Bonjour,
Existe-t-il une règle à connaître pour savoir quand dire < Être bon en > et quand dire < Être bon au > ? Exemples : < Il est bon en anglais. > < Il est bon au tennis. > < Il est bon en natation. > < Il est bon au poker. >
en athlétisme – en algèbre – en arithmétique – en allemand – en italien – en histoire – en acrobatie – en alpinisme : avec un nom commençant par un son voyelle on a toujours « en »
Le TLF Pour expliquer l’emploi de « à + article » :
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b) […] [L’espace est une chose abstraite]
[…]
La préposition en n’alterne avec à que devant certains substantifs féminins et quelques substantifs masculins à initiale vocalique qui ne sont pas incompatibles avec l’idée d’intériorité.
[…] L’article livre en combinaison avec à une valeur de détermination, celle de généralité étant fournie par en qui exclut l’article ; on notera que la préposition en figure essentiellement dans des syntagmes plus ou moins figés :
il travaille à l’usine (de chez Renault) / il travaille en usine
à l’appartement / en appartement
à la Bourse / en Bourse
à la campagne / en campagne
à la cour / en cours d’assises
à la face / en face
à la faculté / en faculté
à la gare / en gare
à l’hôtel / en hôtel
à la maison / en maison de
à la mer / en mer
à la place de / en place
à la prison / en prison
à la tête / en tête
à l’usine / en usine
à la ville / en ville
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Ceci explique que les noms de sports (hormis ceux dont le nom commence par un son voyelle) soient fréquemment précédés de la préposition « à ».
Et donc la différence qui peut exister entre « il est bon en football » et au football est une question de point de vue : considère-t-on le football comme un domaine abstrait . On emploie « en ». Comme une expérience concrète ? on emploie à + le –>au
Pour ce qui concerne le tir à l’arc, il se peut que la pratique soit trop récente pour être traitée linguistiquement comme un domaine abstrait et qu’on le voie davantage comme une expérience concrète.
En cour d’assises.