RE: Concordance des temps
Bonjour,
Sauriez-vous me dire s’il y a une règle – si possible, claire et simple – concernant la concordance des temps ?
Dans la phrase qui suit, par exemple, si l’on écrit : « Je me devais » et non « Je me dois », je dirais intuitivement qu’elle a lieu dans le cas du verbe « prendre » mais pas dans celui du verbe « précéder ». Qu’en est-il exactement et pourquoi ? : (1)
« Je me devais de préciser que l’incise ne prenait (concordance des temps) jamais de majuscule, quelle que soit la ponctuation qui précède (pas de concordance ici). »
Par ailleurs et bien que je sois conscient que cela pourrait nuire à la clarté de vos réponses, je me permets trois autres – toutes petites – questions dans la question :
(1) Les deux-points peuvent-ils ici suivre le point d’interrogation ou aurait-il été préférable de procéder autrement ?
(2) Si j’avais rencontré un problème avec la succession de « mais » et de « surtout », aurais-je pu écrire, en début de phrase : « « mais surtout » convient-il ? ». Si vous préférez, le fait de ne pas mettre de majuscule à « mais » bien qu’il soit placé en début de phrase, aurait-il constitué une erreur ?
(3) Peut-on « se permettre une question » et non « se permettre de poser une question » ? Si tel est le cas, est-ce une figure de rhétorique consistant à omettre volontairement un terme ?
Merci beaucoup !
Quel sens donnez-vous à « je me devais de… » ?
Si c’est du passé (à l’époque, je me devais de…), vous avez le choix. Le plus fréquent est la concordance. Ce n’est pas parce qu’une chose est encore vraie aujourd’hui qu’il faut renoncer à la concordance des temps.
— Il découvrit alors que la terre tournait.
Si c’est une simple modalité (hésitation, réticence, mise en retrait du locuteur…) du verbe dans un contexte présent (et pour conclure, je me devais de préciser que…), d’une part cette modalité est totalement inutile, et d’autre part, si vous la conservez, rien ne demande de concordance des temps puisque vous n’introduisez aucun temps passé. Sans retour vers le passé, il n’y a jamais aucune concordance à faire.
