RE: Concordance des temps

Bonjour,

Dans les deux phrases suivantes, faut-il laisser le verbe de la proposition subordonnée au présent ou le mettre à l’imparfait (ce que j’aurais tendance à  vouloir faire)? Les deux sont-ils corrects ? Dans ce cas, la nuance consiste-t-elle à insister ou pas sur une vérité générale ?
-C’est à ce moment-là que j’ai compris que le savoir scientifique n’est pas le même partout.
-Je ne suis pas le premier chercheur à avoir découvert que le savoir scientifique est intrinsèquement lié au lieu de sa production et à sa réception.
Qu’en pensez-vous ?
Merci par avance

Karineavec1K Érudit Demandé le 25 décembre 2020 dans Général
5 Réponses

 

Le présent e l’indicatif peut être utilisé avec une valeur intemporelle, c’est-à-dire pour évoquer un événement qui déborde du strict moment de parole. On l’emploie ainsi pour exprimer une vérité générale (dans l’espace et dans le temps – au moins pendant très longtemps), une habitude ou un état immuable, c’est-à-dire des faits qui demeurent vrais dans le temps. Les proverbes, les maximes, les définitions en sont de bons exemples.

La Terre fait partie du système solaire. Elle n’est pas tout à fait ronde.
L’homme est un mammifère.
A chaque jour suffit sa peine. 

Or, qu’en est-il de C’est à ce moment-là que j’ai compris que le savoir scientifique n’est pas le même partout ?  Je considère que le locuteur n’exprime pas ici une vérité générale. En effet, le (vrai) savoir scientifique est le même partout, sinon il n’est scientifique. Il  demeure vrai dans le temps et pour  la communauté scientifique internationale. Ex. : la théorie de la relativité générale de Einstein est un « savoir scientifique » en ce sens) depuis 1915. 

Dès lors, j’emploierais l’imparfait de l’indicatif dans les deux phrases, puisque l’affirmation en cause, loin d’être une vérité générale, est purement et simplement erronée. 

Rem. sur la 2e phrase ; il est reconnu depuis assez longtemps que les connaissances scientifiques (ex. : la théorie de la relativité restreinte, celle de la mécanique quantique n’ont pas surgi n’importe où et n’importe quand : importance du pays et de l’époque, en plus de celle du génie d’un homme : Newton, Einstein…). Mais ce n’est pas de cela que traite la seconde phrase.

 

Prince (archive) Débutant Répondu le 25 décembre 2020
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