RE: c’est un/une – il est/elle est
Bonjour
J’ai la prétention d’avoir une très bonne orthographe… toutefois je me trouve aujourd’hui démunie devant une question de ma fille.
A quel moment doit-on dire « c’est un/c’est une » et à quel moment doit-on dire « il est/elle est ». J’ai beau savoir le dire à chaque fois, je n’arrive pas à trouver la règle qui le définit.
Exemple:
– Connaissez-vous Céline Dion?
– Oui, c’est une chanteuse. Elle est canadienne. Elle est brune. C’est une jolie femme et elle est très riche
Donc pourquoi parfois je réponds « c’est une », et pourquoi « elle est »…
Merci à tous
« C’est » est un présentatif.
- c’est, c’est… qui/que :
C’est lui le coupable.
C’est moi qui l’ai fait.
C’est pour elle que j’ai fait ça. - voici, voilà :
Voici ma femme.
Voilà mon mari. - il y a, il est :
Il y a des fourmis dans la cuisine.
Il est cinq heures.En linguistique, on appelle « présentatif » un mot ou une structure syntaxique employé pour introduire ou poser l’existence d’un élément nouveau dans le discours. Typiquement, l’entité ainsi introduite sera élevée au statut de topique dans le discours qui suit.
TLF
C’est à dire qu’on annonce que cette entité sera le thème de ce qui va suivre, qu’on va parler d’elle.—–
Plus simplement peut-être : le « c’est un » place l’entité dont on parle dans un ensemble plus grand.
C’est une chanteuse (parmi les plus célèbres).
Dans le cas que vous présentez, la suite est une série d’informations : Elle est canadienne. Elle est brune. C’est une jolie femme et elle est très richeOn peut très bien écrire (et dire) : elle est chanteuse (remarquez que le « un » n’est plus nécessaire), elle est canadienne….
Ou :
Elle est chanteuse, c’est une canadienne,…
etc.
C’est l’énonciateur qui choisit. Mais qu’il le fasse consciemment ou pas, la nuance est là.
Tara
Question intéressante.