RE: Bonjour et merci de m’indiquer si la phrase suivante est correcte s’agissant de la concordance des temps.

Depuis ce matin les nuages blancs ourlés de gris avaient défilé en lentes processions, laissant échapper par intermittence de courtes averses avant que le soleil, qui semblait s’ébrouer en réapparaissant, ne dispense à nouveau pour un moment la douceur caressante qu’il réserve habituellement au printemps.

Anglophil Membre actif Demandé le 25 mai 2022 dans Conjugaison
6 Réponses

Je vous remercie pour votre fabuleuse réponse. Je n’imaginais pas que mes trois lignes et demi puissent en féconder autant.

J’ai bien compris, à l’avenir, devoir formuler mes questions plus simplement : « La phrase suivante est -elle correcte.»

Avant que je ne soumette cette phrase à votre expertise j’avais écrit : Depuis ce matin les nuages blancs ourlés de gris défilaient en lentes processions et laissaient échapper par intermittence de courtes averses, avant que le soleil qui semblait s’ébrouer en réapparaissant ne dispense à nouveau la douceur caressante qu’il réservait habituellement au printemps.

 »J’avais au moins bon » pour les deux imparfaits : défilaient et réservait. Quoique, la phrase qui suit comporte bien un imparfait : A présent il était quatorze heures et je venais de déjeuner sommairement. Les averses avaient cessé ; seuls les nuages et le soleil poursuivaient toujours leur jeu de cache-cache.

Mon intention était, en me positionnant à quatorze heures, d’anticiper dans la première phrase, avec le plus-que-parfait, l’annonce de l’information qui allait suivre, la modification de la météo, à savoir qu’il n’y avait plus d’averse ; alors qu’avec l’imparfait, j’avais le sentiment qu’à la lecture, rien n’avait changé et qu’il y avait toujours des averses au moment même où j’exprimais le contraire en écrivant qu’il n’y en avait plus.

C’est bien là tout le problème de la relecture, à la recherche d’améliorations et de précisions qui peuvent se révéler préjudiciables.

Quant à votre remarque sur le présent de vérité générale, pour lequel je m’interroge souvent, je vous soumets une autre phrase comme vous m’y invitez, pour laquelle j’ai un doute, quoique à l’oreille elle semble acceptable, qui concerne l’emploi du présent dans la plage forme une belle anse, et de l’imparfait dans elle s’étendait sur cinq cents mètres, puisque je parle de la même chose au même moment.

Toujours à califourchon sur ma bicyclette, les deux pieds à terre et les coudes sur le guidon, j’offrais mon visage aux effets conjugués du soleil et du vent en contemplant le paysage. La belle anse naturelle de sable que forme la plage, épaulée par une petite digue de pierres, s’étendait sur cinq cents mètres environ entre deux promontoires. Au sud-ouest, sur la pointe rocheuse de Liouse, les pins et les cyprès ne faisaient que peu de cas de la brise qui soufflait. En revanche au nord-ouest, sur l’éminence herbeuse de la pointe de Brouel, les jeunes pins et les buissons s’ébattaient vivement.

Je vous remercie pour votre réponse.

Anglophil Membre actif Répondu le 26 mai 2022
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