Quatres ?

On admet, souvent avec humour, l’expression « je l’ai regardé entre quatre-z-yeux ».
Lu dans une revue de cinéma. Un couple se sépare, ils ont deux jumelles.
Peut-on admettre (pour l’occasion) :
« incapables de s’entendre […] en devant faire face à un quotidien qui se délite sous les quatres yeux du fruit de leur amour passé… » ?

jean bordes Grand maître Demandé le 27 juillet 2016 dans Général

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4 réponse(s)
 

Bonjour,
Je pencherais plutôt pour une malheureuse coquille laissée par un correcteur épuisé ou amoureux. Je ne vois pas du tout de référence, pas même humoristique, à l’expression que vous citez, qui évoque deux personnes se défiant du regard. Ici, il s’agit de deux paires d’yeux qui regardent ensemble le même désolant spectacle. Et s’il était dans l’intention de l’auteur de plaisanter, il fallait écrire : sous les quatre-z-yeux du fruit...
Mais je manque peut-être d’imagination.

Evinrude Grand maître Répondu le 27 juillet 2016

Bonsoir.
Je pense qu’il n’y a aucune exception à l’invariabilité de quatre.
Mais pourquoi pas l’écrire comme on peut parfois le prononcer de façon familière : « quat’z’yeux, quatre-z-yeux, quat’z-yeux ou quatr’z’yeux ».
Ce sont en tout cas les propositions de l’Office québécois de la langue française !

PhL Grand maître Répondu le 27 juillet 2016

Oui, mais avec l’italique qui démarque le mot et permet le recul du lecteur.
En revanche quatr’z’yeux  est mal formé, car la seconde apostrophe n’élide rien. et la première n’élide pas le « r ».
On pourrait aussi penser à quat’zieux  ou quat’zyeux qui rappellent zieuter, qui lui existe bel et bien.

le 27 juillet 2016.

Je n’ai pas mis les termes en italique, car je n’ai fait que citer un extrait du texte de l’Office québécois de langue française. J’ai donc mis l’extrait entre guillemets.

Quant à l’apostrophe, elle n’est pas utilisée pour une élision mais pour tenter de reproduire la prononciation possible de l’expression en langage familier.

le 27 juillet 2016.

Concernant l’apostrophe, la règle est claire et constante en typo française : elle remplace tous les caractères qui suivent et que l’on aurait dû écrire.
Dans  « Va t’en », elle raccourcit le o et le i de toi. Dans l’exemple, après le z, elle ne raccourcit rien et brouille la lecture.
Concernant la première, on peut discuter selon la manière dont on « entend » le r. Mais l’expérience montre que ce r est en général omis (cf. L’Opéra de quat’ sous ).
Et finalement, les Québécois ont quelques codes qui leur sont propres,  tabernacle!

le 29 juillet 2016.

Merci Chambaron

le 29 juillet 2016.

Il est vrai que ce hiatus est assez désagréable et que l’interdiction du « s » nous vaut l’autre amusante expression des quat’zarts .
Cela étant, on ne peut cautionner un « s », faute trop répandue. À la rigueur, il doit être soigneusement mis en exergue comme le propose Evinrude : z de liaison, traits d’union et italique.  Cela peut se révéler utile, par exemple, pour transcrire la gouaille d’un personnage dans un dialogue.

Chambaron Grand maître Répondu le 27 juillet 2016

Merci pour vos excellentes réponses. Je me disais « après tout… », puis « quatre yeux » ne faisant pas « joli »…, sait-on jamais… dans le contexte…
Allez ! N’en parlons plus ! Encore merci.
Amicalement

jean bordes Grand maître Répondu le 27 juillet 2016

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