Le profil de Scriba
Maître
217
points

Questions
0

Réponses
59

  • Maître Demandé le 24 décembre 2017 dans Accords

    Bonjour Azucena,

    La question que vous soulevez renvoie a priori, en son fondement, à celle examinée dans mon billet du 7 janvier 2017 (voir ci-dessus) — billet qui, d’une certaine manière, pourrait inspirer votre décision.

    Bonne journée

    • 53708 vues
    • 10 réponses
    • 2 votes
  • Maître Demandé le 19 avril 2017 dans Question de langue

    Pour rester dans une logique de « question-réponse », je reprends ci-dessous ce que j’ai proposé plus haut dans le cadre d’un simple commentaire.

    *

    Si l’on souhaite indiquer, ne serait-ce que légèrement, une préférence pour un élément dans une liste, il se pourrait bien que « l’un de » soit plus marqué que « un de ».

    Exemples :

    •  « L’une de ces réflexions me vient plus particulièrement à l’esprit : il s’agit de celle pointant la nécessaire prudence du linguiste dès lors qu’il s’agit de décider si cela convient ou ne convient pas ».
      .
    • « Une de ces réflexions [parmi d’autres, d’intérêt mineur] évoque la prudence respectable du linguiste, mais d’autres, et non des moindres, rappellent la nécessité de la norme au service de la juste expression de notre pensée ».

    .
    Tout cela reste subtil et délicat, comme sait l’être la langue lorsqu’elle entreprend d’interroger et de parcourir le(s) monde(s).

    • 9785 vues
    • 5 réponses
    • 0 votes
  • Maître Demandé le 18 avril 2017 dans Question de langue

    Bonjour,

    Rien de plus étonnant et subtil que l’usage. Tentons de compléter le propos de façon informelle.

    Pour examiner la question soulevée par Zully, on peut, certes, se référer à « l’un (…), l’autre (…) », comme à « d’une part (…), d’autre part (…) », « d’un côté (…), de l’autre (….) ».

    Cette référence n’est sans doute pas absolue dès lors qu’on n’envisage pas d’alternative (ex., d’une part […], d’autre part […]).

    On pourrait légitimement considérer que « un des objectifs » fasse référence à un objectif parmi d’autres, en particulier à l’un des deux, s’il n’y en a que deux, et que « l’un des objectifs » fasse plus spécifiquement référence à un objectif particulier parmi d’autres (deux ou plus), objectif auquel on songe tout particulièrement, sans pour autant le mettre outrancièrement en exergue. Une nuance en quelque sorte.

    Cette réponse a été acceptée par Zully. le 18 avril 2017 Vous avez gagné 15 points.

    • 9785 vues
    • 5 réponses
    • 0 votes
  • Maître Demandé le 18 avril 2017 dans Général

    Bonjour Courbiere,

    L’usage soigné voudrait que l’on dise « je vais à Paris »,  « je me rends à Paris ».

    N.B. Avec « habiter » les choses sont parfois moins tranchées : « j’habite la campagne, le désert, la province, un faubourg, sous terre, au bas de la montagne, au coeur de la ville, à la campagne, à la ville, dans le quartier, voire dans la rue, etc. », mais cela nous conduirait au-delà de votre propos.

    On pourrait cependant légitimement envisager l’expression « sur Paris » si on a à l’esprit la ville de Paris et l’ensemble des territoires qui l’entourent (ex., la région parisienne).

    Vous prêterez dans ce cas bien sûr le flanc à des critiques empressées exigeant « à Paris » et vous invitant à ajuster, à modifier, la phrase et le propos si vous avez à l’esprit un territoire plus large.

    • 2531 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Maître Demandé le 18 avril 2017 dans Question de langue

    L’extrait du guide du ministère de la Justice est un argument d’autorité devant lequel je m’incline, sans pour autant penser qu’il s’agisse là d’une lecture exclusive.

    Le pluriel conserve en effet toute sa pertinence si l’on a à l’esprit « quelles sont les suites données ? » plutôt que « quelle est la suite donnée ? » ou « cette affaire n’a pas connu de suite / de suites ». On pourrait également songer, par extension, aux poursuites pénales : « Il n’y a pas eu de poursuites pénales. »

    « Donner suite à une affaire » semble bien sûr appeler résolument le singulier en raison de la locution figée « donner suite à ». Toutefois, dès lors que l’on développe la syntaxe en lui redonnant de l’ampleur, le pluriel redevient possible : « Les suites données à cette affaire me laissent perplexe. »

     

    • 4208 vues
    • 4 réponses
    • 0 votes
  • Maître Demandé le 18 avril 2017 dans Question de langue

    Merci Czardas.

    Vous avez écrit : « Ce qui est inexact. ».

    Vous avez à cet égard, bien sûr, omis de mentionner le reste de mes observations :

    « Dans les autres cas, on optera pour le singulier ou le pluriel selon le sens à donner au mot qui suit sans et en fonction de la logique de la phrase. On retiendra ainsi plutôt le singulier dans sans façon et on privilégiera le pluriel dans sans plus de façons. »

    Les trois exemples que vous donnez entrent bien sûr dans cette catégorie, et non dans la première qui ne concerne que les mots qui ne sont, aujourd’hui, attestés qu’au pluriel (ex., funérailles, affres, prémices, honoraires, sévices, etc.), même s’il reste, bien sûr, toujours possible de discuter de l’usage du singulier dans ces cas très particuliers.

    • 4208 vues
    • 4 réponses
    • 0 votes
  • Maître Demandé le 17 avril 2017 dans Question de langue

    Bonjour,

    À côté de la question de l’accord du participe passé « classé » résolue par le commentaire ci-dessus, demeure la question du pluriel ou du singulier après « sans », question parfois délicate à traiter.

    On retiendra bien sûr le pluriel si le mot qui suit « sans  » n’est attesté qu’au pluriel.

    Dans les autres cas, on optera pour le singulier ou le pluriel selon le sens à donner au mot qui suit « sans » et en fonction de la logique de la phrase. On retiendra ainsi plutôt le singulier dans « sans façon » et on privilégiera le pluriel dans « sans plus de façons ».

    « Sans suite » pourrait à cet égard laisser place, ici, au pluriel « sans suites ».

    On retrouve cette alternative dans la phrase : « Pourriez-vous m’indiquer les suites données (/ la suite donnée) à cette affaire ? »  La réponse devenant alors : « Cette affaire a été classée sans suites (/ sans suite). »

    Je plaiderais ici volontiers, pour ma part, pour le pluriel « sans suites », sans pour autant rejeter l’excellent — mais non moins discutable — singulier suggéré dans le commentaire ci-dessus.

    Merci Serien47 pour cette intéressante question qui ne laisse pas de susciter de belles réflexions.

     

    • 4208 vues
    • 4 réponses
    • 0 votes
  • Maître Demandé le 10 janvier 2017 dans Question de langue

    Merci Néral.

    La manière de raisonner est en effet essentielle.

    Sans doute serait-il prudent de se raprocher davantage de la notion de « vivacité ». Le singe est en effet, sans ambiguïté, bien plus vif que l’éléphant.

    Cela donnerait alors :

    Question : « À l’instar de l’éléphant, le chimpanzé se déplace avec vivacité » (au lieu de « se déplace rapidement »).

    Réponse : « La phrase comporte une erreur » car à l’instar signifie « comme [de comparaison] », « à l’image de », « à l’imitation de », « à la manière de ».

    • 3157 vues
    • 2 réponses
    • 0 votes
  • Maître Demandé le 10 janvier 2017 dans Question de langue

    Dans l’exemple de Cynouille, on pourrait sans doute également envisager :

    – « Il s’est blessé la tête du côté droit »,
    en précisant éventuellement, si c’est nécessaire, la partie (de la tête) concernée.

    *

    Il est noter que l’emploi de « se blesser » peut s’avérer délicat.
    Avec un sujet féminin, pourrait légitimement se poser la question de l’accord de « se blesser ».

    Exemples :

    – « Elle est blessée. »
    – « Elle est blessée à la tête. »
    – « Elle s’est blessée. »
    – « Elle s’est blessée à un piquant »
    –  et, en langage courant, : « Elle s’est blessée à la tête. »
    mais : « Elle s’est blessé la tête. »

    On pourrait en particulier s’interroger sur l’accord de « se blesser » dans la phrase :

    – « Elle s’est blessé la tête. » (versus « Elle s’est blessée*  la tête. » : accord considéré comme infondé, et donc comme impropre) (ce n’est bien sûr pas ici le lieu d’ouvrir une réflexion autour de l’accord du participe passé des verbes pronominaux).

    N.B. : l’analogie avec « Elle s’est lavée. » comparé à « Elle s’est lavé les mains. » permettrait à cet égard de se repérer plus facilement.

    • 2632 vues
    • 4 réponses
    • 0 votes
  • Maître Demandé le 10 janvier 2017 dans Accords

    Bonjour Gabs,

    La phrase à examiner est :

    – « Nous développons une gamme complète de tubes de coffrage qui s’impose(nt) comme une alternative à… ».

    *

    Dans l’expression « tubes de coffrage », « coffrage » est a priori ici bien au singulier. Il s’agit en effet de tubes utilisés « pour le coffrage », c’est-à-dire pour l’« opération dite ‘de coffrage’ ». Le « coffrage » désigne ici une opération technique générale.

    *

    L’accord du verbe « s’imposer » dépend du sens de la phrase.

    Si l’idée est que c’est la « gamme complète » qui permet d’apporter une nouvelle solution commerciale, alors l’accord se fait avec « gamme complète ».

    Si l’idée est que ce sont plutôt « les tubes de coffrage » qui permettent d’envisager de nouvelles solutions techniques, alors l’accord se fait avec « tubes de coffrage ».

    *

    Pour finir, concernant le mot « alternative », il est d’usage, dans la langue soignée, de réserver ce terme aux situations où on a le choix entre deux propositions, situations ou décisions :

    – « C’est une redoutable alternative : partir ou rester. »
    – « Laisser à quelqu’un l’alternative de faire ceci ou cela »
    – « N’avoir qu’une seule alternative ».

    La dernière formulation (« n’avoir qu’une seule alternative ») reste à cet égard discutable et serait à employer avec prudence. Elle signifierait en effet qu’il pourrait y avoir une autre alternative, c’est-à-dire un « autre couple de solutions » (par exemple : 1ere alternative : A ou B / 2e alternative : C ou D).

    Prendre « alternative » au sens de « autre possibilité » (« cette solution est une alternative à ») est, dans un usage dit soigné, fortement déconseillé, pour ne pas dire proscrit.

    Dans un sens aujourd’hui moins courant, on employait volontiers, jadis (en particulier au XIXe s.), « alternative » au sens de « alternance », pour signifier une succession de choses, de deux états, qui reviennent tour à tour, comme dans :

    – « Dans ce projet il y eut des alternatives, des contradictions, des allers et des retours entre l’intention initiale et sa réalisation (…) »

    – « L’alternative de jour et de nuit (…) » (au sens de « l’alternance du jour et de la nuit »). 

    • 3785 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes